Publié dans Editorial

Nous aussi !

Publié le lundi, 04 avril 2022

Les frappes aveugles de l’inflation n’épargnent personne. Tel un puissant tsunami,  aucun édifice bordant les côtes ne résiste à ses hautes et déferlantes vagues. Tel un déluge, tous les étages atteints, tous les compartiments inondés, l’eau est partout ! L’inflation submerge tout le système. Et la vie bascule.
Tous les prix, PPN ou autres, flambent. Allant du riz à l’huile alimentaire en passant par les légumes et les fruits ainsi que tous les articles d’épicerie de nécessité quotidienne, grimpent à un niveau tel que les fragiles bourses des modestes familles s’étouffent. Et même, les ménages ayant un standing de vie supérieur à la moyenne vacillent.
Nous aussi, les activités de la presse subissent de plein fouet les impacts collatéraux de la flambée des prix. La course folle des prix, à l’échelle nationale aussi bien internationale, dépassent l’entendement de tous. Elle survole tous les débats. Elle n’a pas donné le temps ou la chance à tout gestionnaire d’anticiper le phénomène. Pris au dépourvu, tout le monde s’incline. Il n’y a pas trente-six solutions. Il fallait revoir à la hausse le prix du journal. Etant donné que lire un journal fait partie aussi des besoins fondamentaux dans ce monde moderne qui se … mondialise, l’homme d’aujourd’hui ne peut pas s’empêcher de jeter quelques coup d’œil au journal. Pour ainsi dire que la liste des PPN se rallonge automatiquement.
Les patrons des organes de presse qui ne peuvent plus jouer à la longue la comédie en tenant le rôle des philanthropes  ou de certains malins qui font semblant de maintenir le prix mais diminuent de moitié le volume de leurs articles comme le cas du pain à titre d’exemple se trouvent dans l’obligation de revoir à la hausse le prix. Il faudra réajuster en fonction des cours sur le plan international. En effet, il ne s’agit en réalité que d’un réajustement. A titre de simple illustration, le cours du papier journal, cette matière première de base et indispensable passe de 500 à 1.300 dollars la tonne sur le marché international. Au stade actuel, Madagasikara en est encore tributaire des importations de ce produit. Il y en a d’autres !
A compter du samedi 2 avril dernier, le prix affiché au public des trois quotidiens Midi Madagasikara, L’Express de Madagasikara et La Vérité est désormais de 1000 Ar au lieu de 600 Ar auparavant. D’autres quotidiens et hebdomadaires ont emboîté le pas. Apparemment, le prix peut paraître élevé mais au vu des réalités rencontrées qui ne plaisantent point, il entre dans le cadre d’un réajustement raisonnable et nécessaire.
La guerre en Ukraine, par effet de domino, entraine des bouleversements inévitables dont en premier lieu le cours du pétrole. L’or noir qui s’achète à prix d’or (le vrai) le baril déstabilise lourdement et dangereusement le marché mondial. Madagasikara qui subit les effets négatifs collatéraux ne pourra pas échapper au triste phénomène.
Bien avant cette guerre de trop, la pandémie du coronavirus affecte déjà de façon sensible le circuit du marché international auquel la Grande île n’en pouvait pas non plus se soustraire. Effet immédiat et inévitable sur place, l’inflation ! Tous les prix notamment des PPN galopent. Le journal, étant un PPN de l’homme d’aujourd’hui, ne fait que suivre le rythme.

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Editorial

  • Eclipsée !
    Par les temps qui courent, la ferveur du « 13 mai 1972 » s’éteint. Cinquante-deux ans après, la mémoire d’un peuple s’évanouit ! Il ne reste qu’un vague souvenir dans l’esprit des aînés encore vivants à ce jour, des témoins oculaires qui ont vécu en chair et en os l’historique et douloureux évènement. En effet, le temps passe, il ne reste plus grand-chose ! Eclipsée par les mille et une difficultés que chacun doit affronter quotidiennement, la bataille de la campagne électorale troublant, la mémoire des chaudes journées sur la Place du Treize mai disparait au fil des ans. Aucun programme de cérémonie officielle du cinquante-deuxième anniversaire du 13 mai n’a été prévu dans la journée d’hier. On craint toujours de la réminiscence du concept que « Treize mai » véhiculait. Les dirigeants en place se méfiaient d’un « come back » imprévisible sur cette Place maudite pour les uns…

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